Prendre des risques sans se faire mal c’est tout un art !
La définition du risque est relative et personnelle, de même que le niveau de souffrance ou de stress que l’on peut ressentir à son contact.
Si l’on a passé sa vie à répondre aux attentes inconscientes de la famille et de la morale (sociale ou religieuse) sans jamais vérifier si ça nous convenait vraiment en terme d’incarnation et de vie quotidienne, alors s’écouter devient un danger pour l’ordre tacite établi depuis notre enfance et l’image que nous souhaitons renvoyer en tant qu’adulte.
Le ressenti personnel (instinctif et émotionnel) devient un « ennemi à abattre » ou du moins à museler car il remet en question nos croyances profondes et les valeurs qui en découlent par rapport à l’idéal de vie que nous devons mener. Engourdir ce qu’on ressent devient la seule solution pour ne pas remettre en question des principes qui ne sont, pourtant, pas les nôtres et que nous ne faisons que répéter inconsciemment comme des perroquets.
Après un travail sur soi, l’envie d’envoyer balader tous nos repères et de « dégommer » le reste de nos croyances peut être très forte. Elle n’en est pas moins dangereuse car trop extrême et risque de mettre votre Ego en accident. Vous savez cette part de vous qui gère votre survie et vos instincts et que tous les « spirituels » détestent ;-)
Car pour l’être humain, prendre des risques n’est pas si difficile en fait. Et les extrêmes, on sait très bien faire ! Ce qui est complexe, c’est la nuance et la capacité à prendre des risques mesurés et calibrés pour que notre Ego les acceptent et se comporte en allié de notre Etre/Soi plutôt qu’en ennemi.
Oser, sans mettre son intégrité physique, énergétique, émotionnelle ou encore psychique en danger, c’est un équilibre et une synchronisation très subtils, qui peuvent se défaire aussi rapidement qu’ils se sont faits. Elle nécessite beaucoup de présence à soi pour être maintenue sur le long terme et devenir une forme de stabilité ou de sécurité intérieure.
C’est cette présence à soi (ou écoute de soi active) qui permet d’être dans un mouvement d’évolution et de remise en question sans tomber dans les mécanismes de défense ou de culpabilisation.
La présence à soi est un état réceptif qui nous permet de sentir ce qui nous attire ou nous repousse de manière instinctive sur un 1er niveau, puis qui nous fait vibrer émotionnellement sur un second niveau.
Prendre le risque de vivre, n’est pas forcément synonyme d’une vie intense (au sens mental du terme : extrême et faite d’une succession d’expériences sans lien ni conscience). C’est à chacun de définir ce risque pour lui et ce qu’il est capable d’assumer en termes de conséquence pour lui. D’y mettre le sens qu’il veut.
Car, oui vivre, apprendre et se remettre (vraiment) en question ça fait peur mais sans la peur nous serions des robots alors arrêtons de lui taper dessus, écoutons-là et intégrons cette informations pour rendre nos challenge plus en adéquation avec la délicatesse qui nous habite.
De petites remises en question structurelles régulières sont finalement plus confortables que des grosses crises existentielles tous les 5/10 ans. Peut-être même plus efficaces…
12/05/2025