Sensibilité ou irrationnalité ? Faire évoluer les stéréotypes et déployer l’harmonie personnelle

Le refoulement des émotions est le fruit d’une fracture intérieure et peut être de l’ordre du véritable trauma via la ridiculisation durant l’enfance par exemple ce qui donne lieu à la mort symbolique d’une partie de soi essentielle à son bon fonctionnement et à son intégrité.

Cette fracture intérieure n’est pas facile à déceler car la société actuelle de notre pays est construite, entre autres, sur l’héritage de l’Esprit des Lumières qui fait la part belle à l’intellect et à la réflexion linéaire (en opposition à la réflexion en arborescence). Reléguant, de manière un peu condescendante, une façon émotionnelle de percevoir les événements à de l’ « irrationnalité ». Cette étiquette cache une grande ignorance de ce qu’est la polarité féminine et de son intelligence, qui est celle du vivant.

Il a d’ailleurs été oublié que l’intérêt intellectuel que nous avons pour un sujet dépend de notre personnalité et de nos appétences, qui reposent elle-même sur notre boussole intérieure : les émotions. Nous nous passionnons souvent pour des sujets sans savoir vraiment pourquoi, juste parce que ça nous attire.

D’ailleurs la soif de connaissance et de développer sa conscience n’est-elle pas complètement irrationnelle dans le sens où elle ne nous apporte que le plaisir d’être conscient de Soi ?

Ce qui est intéressant, c’est que lorsque que l’on parle de sensibilité artistique, le ton change. Le même langage intérieur devient soudain accepté, admiré. Alors que c’est exactement la même intelligence, seulement mise en scène dans un cadre qui rassure. Qui dérange moins.

Or un être humain, surtout à notre époque, a autant besoin de structure que de sensibilité pour se réaliser et s’épanouir dans sa vie de tous les jours.

Il a autant besoin de rationnel que d’irrationnel (si on utilise des termes plus ancestraux et stéréotypés).

Chacun a un équilibre différent entre instinct et intellect/Sensibilité et logique, des limites différentes, des fonctionnements différents et le libre-arbitre nous donne cette fabuleuse « baguette magique » qui est la capacité à choisir ce qui est juste pour nous, indépendamment de ce que l’autre pense.

Nous avons le choix d’accepter les personnes que nous voulons dans notre intimité et notre vie, d’accepter des contrats professionnels ou de les refuser et quels chemins nous laissons s’ouvrir ou se refermer.

Dire « non » avec douceur, fermeté ou maladresse, ce n’est pas déclarer la guerre. C’est au contraire une tentative de rétablir un dialogue entre nos besoins et notre affirmation.

L’énergie déployée par le refus va automatiquement repousser les personnes qui n’accepteront pas ce « non » et deviendront insultants ou distants. Et attirer les personnes qui auront relevé le même défi que vous (ou seront en train de le faire) et qui auront envie d’avoir votre retour d’expérience.

Il s’agit juste d’une redistribution des cartes, pas de la fin du jeu humain, pas de panique. Nous ne sommes pas universels, nous ne sommes pas l’homme de Vitruve, nous sommes uniques et nous ne pouvons nous entendre qu’avec les personnes qui ont un minimum de similitudes avec nos fonctionnements et nos valeurs (et surtout ce qu’elles représentent au niveau inconscient car le même mot peut avoir des significations et des charges énergétiques très différentes d’une personne à l’autre).

Dans l’autre, accepter le « non » de l’autre et écouter ce que ça nous fait nous donne des informations précieuses sur nous-mêmes.

Remercier les personnes qui refusent d’accéder à nos demandes et nous donnent l’opportunité de nous remettre en question est aussi important que d’émettre un refus à ceux qui ne respectent pas nos limites.

Forcer une relation ne donne jamais rien de bon et cache souvent une incapacité à prendre soin de soi, une peur de se sentir vide une fois seul.e.

 Ce n’est que sur des bases saines de respect mutuel et de communication à partir de véritables affinités (et non par politesse ou par peur d’être rejeté.e) que la convivialité et le collectif peuvent se construire et se déployer.

Aucune relation saine (amicale, familiale ou amoureuse) ne peut se mettre en place sans respect de soi.

Heureusement, le regard collectif évolue peu à peu : l’irrationnel, autrefois associé au féminin et déprécié, se révèle sous une autre lumière – celle d’une sensibilité vivante, un mouvement régulier avec quelques saccades de temps en temps qui s’apaisent avec le temps et l’expérience.

 Et là, connecter la polarité masculine devient plus évident puisqu’on peut s’appuyer sur un système émotionnel clair pour développer sa propre logique et sa réflexion personnelle.

Dans l’autre sens, partir d’un masculin clair avec des croyances moins binaires permet de connecter un féminin qui mettra en mouvement des actions et des paroles plus douces et respectueuses de soi.

 C’est à chacun et chacune de se responsabiliser et de se demander ce qu’il veut cultiver par ses actions et son langage : le stéréotype ou l’évolution ? La guerre entre le masculin et le féminin (rationnel et irrationnel) ou la capacité à harmoniser ces deux intelligences en nous-même pour avancer en esquissant, peut-être, le premier pas d’une danse unique en son genre : l’alchimie personnelle.

Une dynamique entre 3 aspects de nous est à mettre en place pour y accéder :

  • le choix

  • l’énergie/l’effort

  • le plaisir

06/10/25

Suivant
Suivant

Passer du jugement à la conscience de Soi pour mieux se réaliser